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8 janvier 2019 - 30 novembre 2019

« Nature aime se cacher* » et celui qui montre, qui dévoile, ne trahit pas forcément cet amour de l’esquive. Montrer n’est pas toujours obscène quand montrer est offrir du mystère, inviter le regard à revenir pour raconter mille histoires, pour se perdre dans la puissance des formes, ou la profondeur des noirs, la générosité bouleversante des gris à l’infini. Le monde ne chute pas, il montre son insomnie et dans son épuisement, il nous raconte l’épuisement des humains. Instantanéité de notre harassement comme de notre fragilité. Beaucoup en font l’expérience, quand le paysage qui s’ouvre au regard révèle ce que nous ignorions de nous-mêmes. « Nature aime à se cacher », jouer à la débusquer ne peut être qu’un dépassement, une bonté supérieure, un acte de bravoure. Wajdi Mouawad
En 2017 / 2018 pour sa première programmation à La Colline, Wajdi Mouawad avait souhaité mettre en résonance et en tension le travail de l’artiste photographe Sarah Moon avec celui du graphiste-typographe Pierre di Sciullo. Pour l’année 2019, c’est Alain Willaume, photographe du collectif Tendance Floue, qui est, aux côtés de Pierre di Sciullo, dans les pages de l’almanach aussi bien que sur les murs du métro et ceux du théâtre.
Mélancolie des collines, l’installation photographique inédite d’Alain Willaume, sera présentée dans les espaces publics du théâtre à partir du 8 janvier 2019.
Les photographies, en grand format, seront accompagnées d’écritures nomades, textes de passages, changeant au gré des jours. Ils seront autant ceux des poètes, dramaturges, romanciers, philosophes ou essayistes, que ceux du public, de 2 à 110 ans.